Genève inaugure un nouveau centre de calcul

Data center
Data center
Pour faire face aux risques techniques, sécuritaires et environnementaux, l’État de Genève poursuit ses investissements dans des infrastructures numériques solides, durables et résilientes.

Parmi les initiatives structurantes, le plan de continuité des services numériques, piloté par l’office cantonal des systèmes d'information et du numérique (OCSIN), vise à garantir la disponibilité des services essentiels, même en cas de perturbation majeure.

C’est dans cette logique de prévention et de résilience qu’un troisième centre de calcul a récemment été inauguré. Conçu comme un site de repli stratégique, il a pour mission d’assurer la préservation des données critiques et de renforcer la sécurité globale des infrastructures informatiques de l’État.

Pourquoi un nouveau data center ?

Tout est parti d’un constat clair :

« Nous devions pouvoir garantir la conservation et la sécurité de nos données, en tout temps », explique le gestionnaire de services.

La nécessité de disposer d’une sauvegarde de l'ensemble des données gérées par l'administration, en prévision d’une éventuelle catastrophe sur le territoire, est rapidement devenue une évidence. Le centre a donc été conçu pour accueillir ce volume important d’information, tout en étant capable, à terme, de prendre le relais pour certaines applications vitales si la situation l’exige.

Le transfert de plusieurs pétaoctets de données est actuellement en cours — une étape essentielle qui marque le démarrage effectif de cette infrastructure de secours.

Un ancien bunker… transformé en gardien des données

Le lieu choisi pour héberger ce nouveau centre n’est pas anodin : un ancien bunker de la protection civile, situé à plus de 150 kilomètres de Genève.

Sans présence humaine permanente, doté de systèmes critiques totalement redondants, et relié à Genève par des connexions chiffrées et performantes, ce site allie discrétion, sécurité et robustesse.

« Ce centre, c’est notre filet de sécurité. Il est là pour ne jamais avoir à servir — mais il doit être prêt à tout », résume le gestionnaire de services.

Une infrastructure exemplaire sur le plan écologique

Dans un contexte où la sobriété énergétique devient un impératif, ce centre s’affirme également comme l’un des plus durables de Suisse.

Il fonctionne exclusivement à l’électricité verte, récupère sa chaleur pour chauffer des bâtiments voisins, et utilise l’eau d’un lac pour son refroidissement, sans dépense énergétique supplémentaire.

Membre du Pacte pour des centres de données climatiquement neutres, il contribue pleinement à l’objectif de neutralité carbone des data centers européens d’ici 2030. Avec un PUE (Power Usage Effectiveness) inférieur à 1,3, il affiche des performances énergétiques de tout premier plan.

Un levier de confiance pour les services publics

Grâce à ce dispositif, l’État de Genève renforce significativement la continuité de ses services numériques critiques, consolidant ainsi la confiance des usagères et usagers.

En cas de crise ou de défaillance à Genève, ce centre prendra le relais pour maintenir le fonctionnement des services vitaux.

À ce stade, le site est exclusivement dédié à la sauvegarde et à la reprise d’activité. Il n’a pas vocation à héberger des environnements de production, ce qui garantit une disponibilité maximale en cas de besoin.

Une vision tournée vers l’avenir

Bien plus qu’un simple projet technique, ce centre de calcul incarne la capacité de l’État de Genève à anticiper les risques et à construire un numérique à la fois fiable, responsable et durable.