
La technique sous-tend la communication. On voudrait croire le contraire. Mais l’imprimerie n’a-t-elle pas permis de penser l’information différemment ? L’irruption des médias numériques ces vingt dernières années n’a-t-elle pas modifié l’organisation des connaissances ? Passer de l’ancien site internet de l’Etat à son projet « pilote » revient à se mettre dans la tête d’une base de données. A penser « maths modernes ».
Au départ étaient des unités qui s’affichaient regroupées dans des pages. Une réponse à une question, c’est une unité. Une actualité : encore une unité. Une publication: toujours une unité. Tout l’art des informaticiens réside dans leur capacité à regrouper ces unités dans un affichage, automatiquement ou par actions volontaires. Question de dosage. On souhaite s’en remettre à la technique pour les opérations répétitives et fastidieuses. Mais on voudrait toujours garder la main sur le processus éditorial pour parer aux situations exceptionnelles.
Il faut traquer les incohérences, créer un langage fonctionnel, des habitudes pour que l’internaute ne doive pas tout réapprendre à chaque page. Naviguer, se situer. Tout mettre en œuvre pour que la progression ne s’échoue pas aux confins du site. Séduire les moteurs de recherche en choisissant des champs lexicaux pertinents. Penser à tout. Aux groupes et à leurs intersections, ces filets qui permettent de remonter les unités à la surface.